Madrid en première ligne face à Israël

Le pays ibérique est, de tous les pays européens, celui qui s’oppose le plus à l’État hébreu depuis le début de la guerre à Gaza. « Le soutien de l’Espagne à la cause palestinienne remonte à l’époque de Franco, qui voulait briser l’isolement diplomatique de son pays », détaille Moussa Bourekba, chercheur au Barcelona Center for International Affairs (CIDOB). « Même si aujourd’hui l’appui provient surtout de la gauche, historiquement, c’est la droite qui a appuyé la cause palestinienne. » Dans le même temps, les relations entre Madrid et Tel-Aviv ont toujours été difficiles : l’Espagne est le dernier pays européen à avoir reconnu l’État d’Israël, en 1986. « Et depuis une décennie, il y a une forme de consensus à gauche comme à droite pour une solution à deux États. D’ailleurs, c’est sous une majorité conservatrice, en 2014, que les députés ont voté la première résolution en faveur de la Palestine. » « L’Espagne sait qu’elle est une puissance moyenne, mais cette question permet à Pedro Sanchez de se projeter à l’étranger, remarque Moussa Bourekba. 

 

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